Dans le cadre du projet [GPV] DATASCAPE porté par les étudiants de seconde année de la section paysage de l'Ecole Nationale d'Architecture et de Paysage de Bordeaux (EnsapBx), Clémence Kurdijaka et Chris Pividori – Chris PIVIDORI ont voulu questionner l'usage de ce territoire comme destination ou lieu de passage : 

"Pour ce projet de cartographie, nous avons choisi d’explorer les notions d’ ARRET et de TRANSIT .

Notre première immersion sur le territoire de Bassens nous a mené à questionner la place des mobilités douces, qui nous semblaient de prime abords peut représentées. En effet, pour nous rendre sur les lieux, nous avons emprunté le tramway qui nous a déposé à l’entrée de Bassens (à l’arrêt La Gardette-Bassens-Carbon-Blanc). Nous nous sommes demandés à quoi ressemblait l’« après terminus », quels étaient les flux associés. La question posée s’est dans un premier temps intéressée aux lieux d’où partent ces flux et aux lieux vers lesquels ils vont, s’arrêtent.

Lors de premières investigations sur cette thématique nous nous sommes rendu compte que le réseau (de flux) était dense et complexe au sein de la commune. Afin de donner une idée représentative de ces flux et de leurs connexions il était nécessaire de prendre en compte l’ensemble des mobilités : qu’elles soient humaines (piéton, voiture, transport en commun…) ou de marchandises. Ainsi divers pôles d’arrêts ont émergés de nos recherches : les arrêts de bus, de tram, la gare, les parkings voitures, la gare de marchandises et le port.

Nous avons pu mettre le doigt sur des pôles d’arrêts de taille importante, d’où partaient de nombreux flux. Il s’agit de l’arrêt de tramway, de la gare et de la zone industrielle dans son entièreté. Nous nous sommes vite rendu compte que ces pôles n’étaient pas seulement des lieux d’arrêts mais plutôt des lieux d’échanges. Ce constat est venu nuancer notre notion de terminus et nous a mené à parler de la notion de transit.

Nous avons mis en place divers outils pour collecter les données nécessaires à notre interprétation du site. Nous avons commencé par le tramway : le sondage nous a semblé le choix le plus pertinent pour obtenir les informations et nous rapprocher du public concerné. Nous avons réutilisé ce procédé au niveau de la gare ferroviaire. Le sondage ne fut pas adapté à toutes les situations et nous avons poursuivi nos investigations par mail, par téléphone, en consultant des données partagées mais également en poursuivant nos observations de terrain.

Nous avons donc croisé les données de terrain et les données administratives pour alimenter notre travail sur les arrêts, les flux et les pôles de transit, ce qui nous a permis de dégager des tendances, des oppositions, des coupures…

Tout d’abord nous avons constaté un césure entre les flux du haut Bassens et du bas Bassens. Ces derniers n’interagissent pas : ils évoluent de manière autonome. Un ensemble de flux lié à l’activité industrielle, largement concerné par les déplacements automobiles et de marchandises. Ainsi qu’un ensemble de flux lié aux habitants de Bassens empruntant le bus, ou des communes alentours empruntant leurs véhicules personnels.

De ce constat, nous avons mis l’accent sur le positionnement du train au coeur de cette séparation. La ligne est connectée à la gare de Bordeaux mais le train, reste à Bassens, un moyen de transport très peu emprunté, utilisé par un très petit nombre de personne. Il constitue pourtant un transport potentiel d’intérêt que ce que soit pour les salariés du Bassens industriel que pour les habitants de la commune.

Enfin il nous a semblé pertinent de mettre en avant le fait que les flux concernant la commune de Bassens créé un réseau très vaste, à l’échelle de la commune, des communes environnantes mais également de la France et de l’Europe. En effet les salariés de la zone industrielle ne résident, pour la majorité, pas à Bassens. Enfin Bassens est connecté à plus grande échelle à travers les flux de marchandises. "