On est tous d’accord, le vélo, c’est super. Ça va plus vite que les autos, c’est écolo et ça maintient en forme. Mais quand on vient de la rive gauche ou des bords de la Garonne et qu’on travaille en haut, se taper la côte tous les matins, c’est pas du gâteau. Au mieux on arrive épuisé, hors d’haleine et en nage. Au pire on finit à pied, honteux, poussant péniblement sa monture en se rêvant Contador ou Merckx.

Une fois qu’on s’est fait une raison, vient le moment de trouver une solution et c’est là que les lormontais de Cycloboost entrent en scène.

Cette jeune société créée en 2009 par Frank Deycard, ancien ingénieur informaticien qui a quitté les grands groupes pour tenter l’aventure de la création de PME, emploie aujourd’hui sept salariés auxquels s’ajoutent le dirigeant et son associé. Son coeur de métier, la fourniture aux particuliers et aux entreprises de kits permettant de motoriser des bicyclettes ordinaires. Le kit se compose d’un moteur qui tient lieu de moyeu, rayonné sur une jante aux dimensions fournies par le client ; d’une batterie, d’un contrôleur et d’un jeu de câbles et d’accessoires qui permettent de connecter et de piloter l’ensemble. A l’arrivée, on retrouve son vélo préféré, mais doté de nouveaux super-pouvoirs dont celui de vous amener chaque jour au boulot à bonne allure et sans transpiration excessive. Pour le montage, tout semble plutôt aisé, bien expliqué, et on doit pouvoir s’en sortir en quelques heures. Les moins doués – ou plus flemmards – peuvent se rabattre sur les vélos déjà montés que commercialise la jeune firme sur son site Web.

Cycloboost fait dans le pratique mais aussi dans le ludique, en témoigne, dans le locaux qu’occupe l’entreprise, dans le bas Carriet, la pléthore de modèles proposés : trottinette urbaine électrifiée, trottinette tout-terrain, VTT boosté aux électrons, remorque motorisée (Cycloboost a racheté la marque Aevon, « la Rolls des remorques ») et même, au milieu de tout ça, une étonnante brouette à moteur qui devrait ravir plus d’un manœuvre de chantier. Au kits et aux vélos montés s’ajoute la fourniture de composants aux bricoleurs, aux écoles d’ingénieurs et aux lycées. L’entreprise se vante d’ailleurs d’équiper près de la moitié des concurrents du challenge Educeco qui oppose chaque année des véhicules économes conçus dans le cadre scolaire ou universitaire.

Deux nouveautés : tout d’abord, le dernier bébé de la maison, le BBS, un nouveau moteur-pédalier, qui profite de la transmission originelle du vélo et permet donc de changer de braquet, comme sur un vélo ordinaire et, tout joli dans le hall d’exposition, le prototype du Pibal, le vélo commandé par la ville de Bordeaux au designer Philippe Starck, électrifié par Cycloboost. Un bref essai de l’engin sur le parking attenant nous fait rapidement comprendre l’intérêt de la démarche. Un peu lourd à l’origine et pas très pratique à utiliser dans sa version trottinette – les pédales gênent ! – le Pibal électrique devient confortable et pratique, accélère facilement et peut se promener sur les trottoirs à la vitesse réglementaire de 6 km/h grâce à un mode spécifique prévu sur le régulateur de vitesse. On a hâte de tester un des modèles plus puissants réservés aux usages en terrains clôs.

Heureux et optimiste, Frank Deycard semble l’être – fier d’annoncer le recrutement d’un ingénieur qui a pris en charge les fonctions recherche et développement dans l’entreprise – mais il est également confronté aux mêmes difficultés que tous les autres créateurs de PME innovantes. Profitant de son expérience du pilotage de projets complexes dans de grands groupes, il travaille d’ailleurs au développement d’outils informatiques adaptés aux petites structures. Ces outils permettraient, nous explique-t-il, une gestion plus rigoureuse de tous les aspects de la vie d’une entreprise.

Pratique

Cycloboost

7 rue de mireport
33310 LORMONT
Ouverture du Lundi au Vendredi, 
de 9h30 à 12h et de 14h30 à 18h00

Tél. : 09 80 80 16 22 
Fax : 01 84 10 78 25

Mail : contact@cycloboost.com