Présentation

La plaine de Floirac de "Bucolique" au XIXème, à "Besogneuse" au XXème en passe de devenir «Bobo»  au XXIème ??...

XIXème : un siècle de mutation

La Plaine de Floirac, et je préfère cette appellation à Bas-Floirac, a vu son peuplement s'effectuer en 3 grandes périodes :

- au début du XXème siècle avec les premières maisons ouvrières (et je pense au quartier Gambetta- Jean-Jaurès)

- années 70 implantation des Cités HLM Cité du Midi et Libération loi Chalandon.

- Depuis 2007 rénovation urbaine grâce à l'ANRU

 

Au XIXème siècle la culture de la vigne est l’activité principale de la «Palus» mais, en 1863, la maladie du phylloxéra entraine le déclin, puis la disparition complète, de la viticulture sur ce territoire de la plaine..

Grandeur et déclin au XXème siècle

Le développement industriel naissant saisit l’opportunité de ces terres en friches pour s’implanter sur la rive droite que l’on pourra polluer, sans que la rive gauche en souffre, en plaçant les usines sous les vents dominants d’ouest. Les terrains disponibles favorisent l’implantation conjointe de sites industriels et d’habitats ouvriers. La seconde moitié du XXème siècle verra le déclin industriel de Floirac (même le sigle de la ville de Floirac «perd» sa roue dentée, symbole de l’industrialisation).

A côté des maisons «ouvrières» aménagées et transformées, les grandes Cités HLM des années 70 émergent.

Une transformation douce pour le XXIeme siècle

Depuis 2006 une partie de l’avenir de l’agglomération bordelaise se joue ici, sur la rive droite en pleine rénovation : habitat durable, mixité sociale, espaces publics redynamisés, équipements publics de qualité… pour le public.

Contrairement à d’autres territoires de l’agglomération bordelaise, que le déclin industriel des 30 dernières années a condamné à devenir des friches urbaines avant que d’être rasés pour faire place à des projets entièrement nouveaux, la plaine de Floirac fournit un exemple extrêmement vivant de «refondation de la ville sur elle-même».

Quartier actif associant étroitement l’industrie et l’habitat populaire depuis le début du 20ème siècle, la plaine de Floirac conjugue aujourd’hui plusieurs mouvements qui participent à sa régénération : opération de grande envergure avec la ZAC des quais, opérations de moindre échelle au fur et à mesure de la libération de sites industriels (Black Clawson, entre autres), recyclage de l’habitat individuel de plus en plus souvent rénové par ses nouveaux propriétaires, projets de renouvellement urbain pour les grands secteurs d’habitat social, création de nouveaux équipements collectifs ou remise à niveau des anciens, etc...

Ce vaste morceau de ville se recycle ainsi et accueille de nouvelles populations sans passer par des phases de démolition massive, sans renier les traces de son passé et sans renoncer à combiner, d’une autre façon, l’habitat et l’activité. C’est ce qui en fait, d’une certaine manière, un véritable laboratoire de la mixité urbaine, probablement appelé à jouer un rôle de premier plan au sein de l’agglomération quand se réaliseront les liaisons majeures aujourd’hui en devenir, comme le pont Jean Jacques Bosc, le retraitement des quais, et le réaménagement de la voie ferrée Bordeaux Eymet mais aussi la salle de spectacle, la nouvelle clinique et la ZAC des Quais.. 

 

Jean-Claude SAVY

Groupe Relais Habitants de FLOIRAC