Dans le cadre du projet [GPV] DATASCAPE porté par les étudiants de seconde année de la section paysage de l'Ecole Nationale d'Architecture et de Paysage de Bordeaux (EnsapBx), Julien Virlouvet et Antoine Jallut ont proposé de recenser les ressources alimentaires disponibles sur le territoire de la commune de Bassens. En sus des habituels lieux de commerce et de consommation marchande, ils recensent également les ressources "sauvages" disponibles dans les parcs et jardins.

"Notre objectif était de faire ouvrir les yeux aux habitants de la commune pour leur montrer la ville comme un véritable potentiel alimentaire, un vivier. L’urbain a tendance à avoir l’image d’un espace stérile et donc sans ressource. Les habitudes alimentaires des citadins dépendent donc entièrement des surfaces de vente.

De plus, avec la problématique actuelle et future du développement durable, les ressources alimentaires locales peuvent de plus en plus constituer une part importante de l’alimentation des citadins.

Nous avons voulu révéler ce potentiel en parcourant l’ensemble de la commune, recenser et localiser les espèces végétales comestibles disponibles pour tous et bien sûr gratuites. Cela permet de plus de recréer un lien fort entre les habitants et leur territoire, et de redonner une vocation à certains espaces délaissés ou perçus comme seuls lieux de loisirs. Cette démarche de collecte de données pourrait être la première pierre d’une requalification de certains espaces et d’une prise de conscience.
En effet, dans un monde de plus en plus urbain et de moins en moins paysan, il apparait totalement impensable que cette part toujours croissante de la population ne participe pas à la production de sa propre nourriture et n’utilise pas ses ressources locales, d’autant plus quand elles sont gratuites et accessibles à tous. La ville doit trouver une plus grande autonomie et ce processus de connaissances et d’utilisation de ressources locales peut l’y aider."