Il s’agit du plus ancien édifice de la commune. A la fin du XIème siècle, l’église ne devait se composer que d’une nef à contreforts plats terminée par une abside semi-circulaire. Au fil des siècles et des remaniements, l’abside romane a perdu son aspect primitif. Au XIIème siècle, un clocher de type tour barlongue a été accolé à l’abside. Il a été inscrit sur la liste supplémentaire de l’Inventaire des Monuments Historiques en 1925. Pendant la Guerre de Cent Ans, une partie de l’église a été fortifiée. A la Renaissance, la nef a été prolongée vers l’ouest. A la fin du XVIIIème siècle, l’église, qui avait été malmenée durant les révoltes populaires, a reçu quelques éléments d’embellissement. Durant la deuxième moitié du XIXème siècle, d’importants travaux ont été entrepris. A l’ouest, une travée a été ajoutée ainsi qu’un clocher-porche. Le clocher a été construit d’après les plans de l’architecte Paul Abadie, entre 1852 et 1855, dans le goût des hauts clochers à flèche caractérisant cette époque.
Aujourd’hui, nous pouvons admirer une belle abside romane, le clocher restauré dans les années 80, d’émouvants vitraux (dédiés à l’apôtre Pierre) crées par l’artiste Raymond Mirande et réalisés par le maître-verrier Jacques Dupuy. Leur bénédiction a eu lieu en octobre 1990. Le mobilier religieux est tout aussi intéressant avec, notamment, un lutrin et une grille de communion en fer forgé (XVIIIème siècle) inscrits sur la liste supplémentaire des Monuments historiques depuis 1971. Enfin en décembre 1999, un tabernacle, conçu par l’orfèvre Roland Daraspe et Raymond Mirande, a parachevé la mise en valeur de l’église Saint-Pierre. Réalisé en bronze et en bois précieux, il se compose de six panneaux reliés entre eux par une courbe évoquant l’unité des chrétiens. Les différentes faces représentent des symboles chrétiens tels que «La Croix», «La Pêche miraculeuse», «L’Arbre de vie», «Les Noces de Cana» ou encore «La Multiplication des pains».
Pendant l’hiver 1985-1986, des fouilles de sauvetage à l’est de l’église, ont révélé l’existence d’une nécropole mérovingienne. Un christ en os, sculpté en ronde bosse, a été découvert dans les niveaux remaniés du charnier. Il est dépourvu de bras. La tête du Christ est très finement ciselée et porte une couronne d’épines. Un périzonium (sorte de pagne) est noué au côté droit. Le pied gauche est recouvert par le pied droit. D’après des recherches, cet objet pourrait dater de la fin du Moyen-Âge ou de la Renaissance.
Une pyxide en émaux champlevés, boîte destinée à contenir et à transporter des hosties ou de l’encens, a été découverte dans le comblement d’une cavité de l’ancienne sacristie. Il s’agit d’une pièce magnifique qui pourrait être une production des ateliers de Limoges (XIIIème siècle). Ces deux objets sont actuellement conservés au Musée d'Aquitaine.